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Alphonse ALLAIS

avec 38 OEUVRES


AMOURS D'ESCALE

ARFLED

À SE TORDRE

BIZARROÏD

BLACK CHRISTMAS

BLAGUES

COLYDOR

COMPLAINTE AMOUREUSE

ÉTOURDERIE

FAITS-DIVERS ET D'ÉTÉ

FAUSSE MANOEUVRE

INANITÉ DE LA LOGIQUE

LA BONNE FILLE

L'AFFAIRE BLAIREAU

L'AUTOGRAPHE HOMICIDE

LA VALSE

LA VIE DRÔLE

LE BAHUT HENRI II

LE CHÂTIMENT DE LA CUISSON APPLIQUÉ AUX IMPOSTEURS

LE LANGAGE DES FLEURS

LE MARIAGE MANQUÉ

LE NOMMÉ FABRICE

LE PAUVRE BOUGRE ET LE BON GÉNIE

LE POST-SCRIPTUM OU UNE PETITE FEMME BIEN OBÉISSANTE

LE TRUC DE LA FAMILLE

L'INESPÉRÉ BONNE FORTUNE

LOUFOQUERIE

NATURE MORTE

NOUS NOUS ÉTALONS

PÈTE-SEC

PHARES

POSTES ET TÉLÉGRAPHES

RIMES RICHES À L'OEIL

ROYAL-CAMBOUIS

SUGGESTION

UN CLICHÉ D'ARRIÈRE-SAISON

UN FAIT-DIVERS

UN POINT D'HISTOIRE


BIOGRAPHIE

Alphonse Allais est un journaliste, écrivain et humoriste français célèbre à la Belle Époque. Surtout connu pour sa plume acerbe et son humour absurde, il est l'auteur méconnu des premières peintures abstraites : ses monochromes Combat de nègres dans une cave, pendant la nuit, Récolte de la tomate sur le bord de la mer rouge par des cardinaux apoplectiques, etc., présentés au Salon des Arts Incohérents, précédent d'une génération le Carré blanc sur fond blanc de Kasimir Malevitch, généralement considéré comme le premier exemple en la matière. Il est aussi, bien avant John Cage ou Erwin Schulhoff, l'auteur de la première composition musicale minimaliste : sa Marche Funèbre composée pour les Funérailles d'un grand homme sourd, est une page de composition vierge, parce que « les grandes douleurs sont muettes ».

Il meurt frappé d'une embolie pulmonaire, consécutive à une phlébite pour laquelle son médecin lui ordonna de rester au lit pendant six mois. Négligeant cette recommandation, il va au café, comme tous les jours et à un ami qui le raccompagne à son domicile, il fait sa dernière plaisanterie : « Demain je serai mort ! Vous trouvez ça drôle, mais moi je ne ris pas. Demain, je serai mort ! » Comme il l'avait annoncé, il meurt le lendemain matin, le 28 octobre 1905.

Il nous reste de lui l'image d'un homme à l'humour acide et un spécialiste de la théorie de l'absurde. Ses travaux scientifiques sont moins connus (recherches sur la photographie couleur et dépôt d'un brevet pour du café lyophilisé, ainsi que des travaux très poussés sur la synthèse du caoutchouc).

Il a fait partie du mouvement Fumiste, était membre du club des Hydropathes, fut un pilier du cabaret le Chat noir dont il dirigea la revue et présenta de fameuses toiles monochromes, Combat de nègres dans une cave, pendant la nuit, Récolte de la tomate sur le bord de la mer rouge par des cardinaux apoplectiques, etc.) au salon des Arts Incohérents Alphonse Allais a composé des centaines de contes humoristiques, tous ou presque écrits dans l'urgence. Poète autant qu'humoriste, il a cultivé entre autres le poème holorime, c'est-à-dire constitué de vers entièrement homophones, où la rime est constituée par la totalité du vers. Exemple :

« Par les bois du djinn où s'entasse de l'effroi,

Parle et bois du gin ou cent tasses de lait froid. »

ou encore :

« Alphonse Allais de l'âme erre et se f... à l'eau.

Ah ! l'fond salé de la mer ! Hé ! Ce fou ! Hallo. »

Il sait à l'occasion se moquer de lui-même, dans le vers suivant :

« Ah ! Vois au pont du Loing : de là vogue en mer Dante.

Hâve oiseau pondu loin de la vogue ennuyeuse »

suivi du commentaire de bas de page : « La rime n'est pas très riche, mais j'aime mieux cela que de sombrer dans la trivialité. »

Son art de tirer à la ligne était proverbial. Il est vrai qu'il faisait même cela avec esprit : « Il fait chaud ici, permettez que j'ouvre une parenthèse. »

Quelques personnages reviennent de façon récurrente dans le monde d'Alphonse Allais.

Le Captain Cap, de son vrai nom Albert Caperon, est un personnage qui a son franc-parler et affirme : « la bureaucratie, c'est comme les microbes : on ne parlemente pas avec les microbes. On les tue ! ». Son apparition est prétexte à fournir des recettes de cocktails.

Francisque Sarcey, critique théâtral du journal le Temps et personnification du « gros bon sens » bourgeois, est souvent cité dans les contextes les plus loufoques (la « victime » ne s'en formalisait pas, et se réjouissait même d'être imitée -Allais signait volontiers de son nom- par un écrivain aussi spirituel. Un autre auteur lui ayant emprunté le procédé, il tint à mettre les choses au point : Deux personnes seulement à Paris ont le droit de signer Francisque Sarcey : Moi-même d'abord, et Francisque Sarcey ensuite).

Dans plusieurs nouvelles, Alphonse Allais ridiculise, sous couvert de les louer, les thèses de l'économiste Paul Leroy-Beaulieu, adepte du protectionnisme.

Il ne se prive pas de mettre en scène François Coppée, Loïe Fuller, Liane de Pougy, Cléo de Mérode, Paul Déroulède et d'autres gloires de la Belle Époque.

Alphonse Allais et Éric Satie sont nés à quelques mètres de distance, dans la même rue de Honfleur. Ils se sont rencontrés au cabaret le Chat noir. Alphonse Allais avait surnommé le musicien Ésotérik Satie.

En juillet 2005 le Premier ministre français Dominique de Villepin emploie, au cours d'une conférence de presse, l'expression « patriotisme économique ». La paternité de cette expression revient à Alphonse Allais qui l'emploie dans une nouvelle publiée dans « Deux et deux font cinq ». Patriotisme économique. Lettre à Paul Déroulède. Il brocarde joyeusement les thèses du patriotard.

Principales OEUVRES :

À se tordre, 1891
Vive la vie !, 1892
Deux et deux font cinq, 1895
On n'est pas des bœufs, 1896
Amours, délices et orgues, 1898
Ne nous frappons pas, 1900

Il nomma un de ses ouvrages Le parapluie de l'escouade pour deux raisons : il n'y était question de parapluie d'aucune sorte, et le cas de l'escouade, unité de combat si importante, n'y était évoqué à aucun moment (Boris Vian retiendra la leçon pour son titre l'automne à Pékin). Quelques lecteurs grincheux ayant protesté, il intitula son volume suivant : Pour cause de fin de bail en justifiant l'opportunité du titre par le fait que son bailleur lui signifiait son congé à la fin du mois.

Source WikiPédia


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