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Denis DIDEROT

avec 3 OEUVRES


LE NEVEU DE RAMEAU

REGRETS SUR MA VIEILLE ROBE DE CHAMBRE

SUPPLÉMENT AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE


BIOGRAPHIE

Denis Diderot nait à Langres, dans une famille bourgeoise en 1713. De 1723 à 1728, il suit les cours du collège jésuite proche de sa maison natale. A douze ans, il envisage la prêtrise et, le 22 août 1726, reçoit la tonsure de l'évêque de Langres.

En 1728, il part étudier à Paris, peu intéressé par les perspectives de la province, l'entreprise familiale et la carrière écclésiastique à laquelle son père le destine.

Les quatre années suivantes de sa vie sont mal connues. Il suit sans doute des cours au Lycée Louis-le-Grand ou au collège d'Harcourt. On le retrouve en tout cas en 1732, diplômé maître ès art de l'université de Paris. Il semble ensuite suivre des cours de théologie à la Sorbonne (1735) mais le doute s'installe, la foi s'étiole. En 1736-1737 il travaille comme commis, donne des cours, vit d'expédients, au désespoir de son père. Ses occupations prennent progressivement une tournure plus littéraire.

Au début de l'année 1743, s'opposant à son mariage, son père le fait enfermer quelques semaines dans un monastère près de Troyes. Il s'en échappe et en novembre épouse secrètement Anne-Antoinette Champion (1710-1796). Ce mariage ne sera pas heureux : Diderot est infidèle (sa première liaison, avec Madeleine de Puisieux est attestée en 1745) et son épouse très éloignée sans doute de ses considérations littéraires. Ils auront toutefois quatre enfants dont seule la cadette, Marie-Angélique (1753-1824), atteindra l'âge adulte.

La même année (1743) marque également le début de la carrière littéraire de Diderot, par le biais de la traduction. Il traduit The Grecian history de Temple Stanyan. En 1745 paraît sa traduction, largement augmentée de ses réflexions personnelles, de An inquiry concerning virtue or merit de Shaftesbury, sous le titre Essai sur le mérite et la vertu, premier manifeste du glissement de Diderot de la foi chrétienne vers le déisme, bientôt confirmé par la publication de sa première œuvre originale, les Pensées philosophiques en 1746. De 1746 à 1748, il collabore avec Marc-Antoine Eidous et François-Vincent Toussaint à la traduction du Medicinal dictionnary de Robert James.

En 1748, parait son premier roman, Les bijoux indiscrets, conte orientalisant parodiant entre autre la vie à la cour et ses Mémoires sur différents sujets de mathématiques. Il rencontre aussi à cette époque Jean-Philippe Rameau et collabore à la rédaction de sa Démonstration du principe de l'harmonie, confirmant ainsi son ecclectisme.

Les positions matérialiste de sa Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient qui paraît en 1749 achèvent de convaincre la censure que leur auteur, surveillé depuis quelques temps, est un individu dangereux. L'œuvre est condamnée et Diderot est incarcéré 3 mois au château de Vincennes sur ordre de Berryer qui saisit le manuscrit de La promenade du sceptique.

Durant sa détention, Diderot reçoit la visite de son ami Jean-Jacques Rousseau qui, en chemin, a eu la fameuse illumination qui l'amènera à écrire, sans doute avec l'aide de Diderot son Discours sur les sciences et les arts. Sa pénible détention traumatise Diderot et l'incite à une grande prudence dans ses publications, préférant même réserver certains de ses textes à la postérité.

L'année 1747 marque le début des pleines responsabilités de Diderot dans le vaste projet éditorial de l'Encyclopédie. Il y consacrera 20 ans de sa vie. Il n'achève en effet qu'en juillet 1765, remplit de l'amertume due au manque de reconnaissance, aux errements de l'édition et au comportement des éditeurs (Le Breton en particulier).

À partir de 1769, Grimm confie plus largement la direction de la Correspondance littéraire à Diderot et madame d'Epinay. Ce sera l'occasion pour Diderot de développer une activité de critique d'une part littéraire et d'autre part artistique par le biais des neuf salons qu'il rédigera entre 1759 et 1781.

La Correspondance littéraire sera également le premier mode de diffusion, manuscrit et très restreint, de nombreux textes du philosophe.

Le 9 septembre 1772 sa fille se marie avec Abel-François Caroillon de Vandeul.

Du 11 juin 1773 au 21 octobre 1774 Diderot entreprend un long voyage à Saint-Pétersbourg, marqué par ses entretiens avec Catherine II et deux longs séjours en Hollande. Les conditions pénibles de ce voyage ont certainement écourté sa vie de quelques années.

Il faut avant tout briser l’idée de l’unité de ce voyage. L’absence de Diderot de Paris en 1773/1774 couvre en fait deux séjours en Hollande dont la durée cumulée est le double de celle du séjour à Saint-Pétersbourg qui les sépare. Les occupations de Diderot à La Haye justifient sans doute le détour et explique sans doute pourquoi il a laissé un Voyage en Hollande et peu de notes en soi sur son voyage en Russie.

Diderot était invité depuis 11 ans auprès de Catherine II et les largesses de l'impératrice méritaient certainement qui aille la remercier de vive voix. Toutefois, ses obligations (l'Encyclopédie, la Correspondance littéraire entre autre) et son caractère casanier, l'incitent à reporter un voyage considéré à l'époque comme pénible. Ce n'est qu'après le mariage de sa fille qu'il se décide enfin, non sans avoir pris de nécessaires précautions quant à sa succession.

Diderot quitte donc Paris le 11 juin 1773 et arrive à La Haye (via Bruxelles) le 15 juin.

Dès son retour, il ralentit progressivement sa vie sociale, sa santé se dégrade et il l'accepte mal. Il multiplie et allonge les séjours à Sèvres et au château du Granval, parfois en famille. En 1781, il collabore un peu à l'Encyclopédie méthodique de Panckoucke et Naigeon.

À partir de 1783, Diderot met de l'ordre dans ses textes et travaille avec Naigeon, à établir trois copies de ses œuvres : une pour lui, une pour sa fille et la dernière pour Catherine II. Sophie Volland décède le 22 février 1784. Le 15 mars 1784, le décès prématuré de sa petite-fille lui est peut-être caché, pour le ménager.

Le 1er juin 1784, il déménage au 39 rue de Richelieu à Paris, grâce aux bons soins de Grimm et de Catherine II qui souhaitaient lui éviter les 4 étages d'escalier de son logis de la rue Taranne. Il ne profite que deux mois de ce confort et décède à son domicile, le 31 juillet 1784. Il est autopsié, à sa demande et inhumé à l'église Saint-Roch, dans la chapelle de la Vierge, le 1er août.

En juin 1786, sa bibliothèque et ses archives sont envoyées à Saint-Petersbourg où elles ne recevront pas l'attention accordées à celles de Voltaire : les pertes, les disparitions et l'absence de tout inventaire nuiront également à la connaissance et la bonne réception de l'œuvre de Diderot.

À la Révolution, les tombes de l'église Saint-Roch sont profanées et les corps jetés à la fosse commune. La sépulture et la dépouille de Diderot ont donc disparu, contrairement à celles de Voltaire et Rousseau, tous deux inhumés au Panthéon de Paris, comme se plait à le souligner Raymond Trousson.

Principales OEUVRES :

Les Bijoux indiscrets, roman (1748)
La Religieuse, roman (réd. à partir de 1760), Corr. 1781
Le Neveu de Rameau intitulée la Satire seconde sur le manuscrit, dialogue philosophique (réd. sans doute étalée de 1761 à 1782 ; éd. 1805)
Lui et moi (réd. en 1762)
Mystification ou l’histoire des portraits, (réd. 1768)
Jacques le fataliste et son maître, roman (réd. 1771-1778, Corr. nov.1778-juin 1780, éd. 1796)
Les deux amis de Bourbonne (réd. août 1770, Corr. 15 déc.1770, éd. 1773)
Entretien d'un père avec ses enfants ou Du danger de se mettre au-dessus des lois (Corr. 1771, éd. 1773)
Madame de La Carlière (réd. été 1772)
Ceci n’est pas un conte (réd. été 1772, Corr. avril 1773)
La Satire première (réd. à partir de 1773)
L'oiseau blanc : conte bleu, Corr. oct. 1777, éd. par Naigeon en 1797-1798

Le Fils naturel ou les Épreuves de la vertu, comédie suivie des Entretiens sur le Fils naturel (1757)
Le Père de famille, drame (1758)
Est-il bon ? Est-il méchant ? (réd. entre 1775 et 1780)

Pensées philosophiques, essai (1746)
De la suffisance de la religion naturelle (1746)
La Promenade du sceptique (réd. 1747, éd. 1830)
Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient (1749)
Lettre sur les sourds et muets (1751)
Pensées sur l'interprétation de la nature, essai (éd. 1753 puis remanié et rééd. deux fois en 1754)
Addition aux Pensées philosophiques (réd. achevée le 11 novembre 1762)
Sur l'inconséquence du jugement public de nos actions particulières, 1763, remanié en 1772 ?
Le Rêve de d'Alembert, essai (réd. 1769, éd. 1830)
Principes philosophiques sur la matière et le mouvement, essai (1770)
Regrets sur ma vieille robe de chambre (réd. nov. 1768, Corr. 15 février 1769, éd. 1772)
Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***, dialogue philosophique (réd. 1773-1774, Corr. 1775, éd. 1777)
Lettre sur l’examen de l’Essai sur les préjugés (1774)
La réfutation d'Helvétius (réd. 1774, Corr. 1783-1786)
Lettre apologétique de l'abbé Raynal à Monsieur Grimm (1781)
Additions à la Lettre sur les aveugles (1782)
Supplément au voyage de Bougainville (réd. achevée en octobre 1772, Corr. 1773-1774)

Mémoire sur la liberté de la presse (réd. en 1763, présenté remanié à Sartine en 1764 sous le titre Lettre sur le commerce des livres, éd. du texte original en 1861.
Apologie de l’abbé Galiani, suite aux Dialogues sur le commerce des blés (1770)
Lettre de M. Diderot sur l’Examen de l’essai sur les préjugés, plus connue sous le titre Pages contre un tyran (1770) en réaction à l’ouvrage de d'Holbach L’essai sur les préjugé ou De l’influence des opinions sur les mœurs et sur le bonheur des hommes.
Abdication d’un roi de la fève ou Les éleuthéromanes (réd. 1772, éd. 1796)
Pensées détachées ou Fragments politiques échappés du porte-feuille d’un philosophe (Corr. 1772)
Observations sur le Nakaz, à propos des réformes de Catherine II (1774)
Principes de politiques des souverains (1774)
Plan d’une université (réd. 1775)
Essai sur la vie de Sénèque ou Essai sur les règnes de Claude et de Néron (éd. 1778, remanié en 1780)
Aux insurgents d’Amérique (1782)

Mémoires sur différents sujets de mathématique (1748)
Éléments de physiologie (réd. à partir de 1774, non achevé)
Introduction à la chymie (sic), notes des cours suivis auprès de Guillaume-François Rouelle (réd. 1757, éd. 1887)

Source WikiPédia


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