TEXTES LIBRES
TEXTE INTÉGRAL
Te regardant assise près de ta cousine
Belle comme une Aurore et toi comme un soleil
Je pensai voir deux fleurs d'un même teint pareil,
Croissantes en beauté l'une et l'autre voisine.
La chaste, sainte, belle et unique Angevine
Vite comme un éclair jeta sur moi son oeil;
Toi comme paresseuse et pleine de sommeil,
D'un seul petit regard tu ne t'estimas digne.
Tu t'entretenais seule, au visage abaissé,
Pensive toute à toi, n'aimant rien que toi-même,
Dédaignant un chacun d'un sourcil ramassé,
Comme une qui ne veut qu'on la cherche ou qu'on l'aime.
J'eus peur de ton silence, et m'en allais tout blême,
Craignant que mon salut n'eut ton oeil offensé.
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